Alors que le rendement du cash est amené à baisser, les asset managers rappellent que les points d’entrée sont en revanche parfaits pour la classe d’actifs obligataire.
En cette mi-année, alors qu’est intervenue la première baisse des taux de la BCE – la Suisse avait initié le mouvement en mars dernier –, l’heure est à la mise à jour des allocations de portefeuilles. Plusieurs gérants reconsidèrent en particulier la place du cash, au profit principalement des obligations mais aussi de certaines stratégies actions. « You can date cash but never marry it », résume joliment Seth Meyer, gérant chez Janus Henderson. Le cash n’est plus roi dans les portefeuilles. Son moindre attrait s’explique naturellement par les baisses de taux courts attendues des deux côtés de l’Atlantique, et ce même si le scénario aux Etats-Unis n’est pas tout à fait écrit d’avance. « Les marchés fixed income bénéficient de leur côté d’une tendance positive qui devrait s’accentuer dès les premières baisses de taux de la Fed, poursuit Seth Meyer. Ils devraient ainsi connaître une très bonne année 2024. »
Le « higher for longer », politique monétaire durablement restrictive de la part de la Fed, explique l’intérêt des gestionnaires pour les obligations. En effet, si le desserrement monétaire est acquis, c’est désormais seulement une baisse de taux qui est attendue en 2024 aux Etats-Unis (certains économistes estiment néanmoins qu’il existe toujours une fenêtre pour deux), au lieu de sept espérées il y a quelques mois. « La croissance est résiliente, l’inflation aussi, et donc les perspectives de higher for longer se confirment, juge Vincent Juvyns, stratégiste chez JP Morgan...