Après des annonces maximalistes sur les tarifs douaniers, faisant courir le risque d’une forte décélération de l’activité mondiale et d’une probable récession aux Etats-Unis, nous nous trouvons aujourd’hui dans un contexte moins dangereux, mais toujours marqué par l’incertitude et de nombreux risques.

En effet, en dépit de la pause de 90 jours annoncée par Donald Trump sur les hausses des droits de douane, afin de mener des négociations avec tous ses partenaires, la plupart des pays doivent aujourd’hui s’acquitter de tarifs augmentés de 10 points de pourcentage sur leurs exportations vers les Etats-Unis.

Ceci a été vu comme un soulagement. Mais si les choses restaient en l’état, cette hausse des droits de douane s’avérerait historique et entraînerait des conséquences négatives sur l’activité, en plus de constituer une source de tensions inflationnistes outre-Atlantique.

Or il est difficile d’être péremptoire sur le maintien du statu quo, alors que la stratégie du président Trump est « l’Amérique d’abord ».

Dès lors, quelle va être la réaction des agents économiques ? Ils feront probablement preuve de prudence. Mais les effets directs comme indirects des changements de la politique commerciale américaine mettront plusieurs mois à se refléter dans les chiffres économiques.

L’apaisement règne encore. Mais si les chocs que nous subissons n’amèneront certainement pas la fin du monde, nous sommes bien face à un changement de monde qui ne manquera pas d’amener avec lui son lot de grands bouleversements.