L’alternance, ces deux dernières semaines, de phases de correction et d’euphorie, illustre la très grande fébrilité des investisseurs, en attente de réponses face à la crise grecque, et à l’éclatement de la bulle sur les actions chinoises. Si les gérants s’attendent à ce que la volatilité augmente à l’avenir, ils restent néanmoins positifs sur les actions.
«Lundi dernier, après les résultats du référendum en Grèce, j’étais persuadé que le scénario de sortie du pays de la zone euro avait neuf chances sur dix de se matérialiser, commente Vincent Juvyns, stratégiste chez JP Morgan AM. Je n’aurais pas cru que, en fin de semaine, le schéma d’un accord reviendrait sur le devant de la scène.» Les multiples rebondissements de la crise grecque ont suscité une certaine nervosité sur les marchés, encore accentuée mercredi dernier par la chute de valeurs boursières à Shanghai. «Nous avons encore connu, ces derniers jours, plusieurs séances de corrections boursières, mais ces dernières demeurent relativement modérées par rapport à ce que nous avions vécu en 2011 lors de la crise de la zone euro», compare Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions chez OFI AM. Le CAC 40 n’a finalement enregistré qu’une baisse de 2,01 % le 6 juillet puis de 2,27 % le 7, avant de repartir à la hausse pour finir la semaine à + 2,07 %. Même constat du côté des marchés obligataires où les spreads se sont légèrement tendus : ceux des emprunts à dix ans de l’Espagne ou encore de l’Italie ont progressé d’environ 20 pb lundi dernier, avant de retrouver leur niveau précédent.
Cette baisse modérée des marchés européens s’explique par plusieurs raisons. D’abord, les investisseurs n’ont pas été pris de court. «Le sujet grec est au cœur de l’actualité depuis le changement du gouvernement en début d’année et la nomination d’Aléxis Tsípras au...