La construction de portefeuille doit aujourd’hui prendre en compte de multiples paramètres qui remettent en cause les méthodes traditionnelles de l’allocation d’actifs. Les nouvelles techniques qui émergent ont toutes un point commun : le risque est au centre de l’analyse.
Baisse des rendements, forte incertitude macroéconomique, volatilité des marchés actions, pression réglementaire… Les investisseurs institutionnels doivent actuellement tenir compte de multiples paramètres pour effectuer leurs placements. Ces derniers ont un impact considérable sur la façon dont ils conçoivent leur allocation d’actifs et remettent en question les méthodes utilisées, jusqu’à récemment, en matière de construction de portefeuille.
Après la crise financière de 2008, un concept s’était imposé en matière d’allocation : la gestion «cœur/satellite». Schématiquement, cette méthode consiste à séparer un portefeuille en deux. La première partie dite «cœur», la plus importante du portefeuille, a pour objectif de faire face aux engagements de long terme dans un cadre réglementaire contraint. Celle-ci affiche un niveau de risque faible et sera ainsi principalement investie dans les obligations les mieux notées. A contrario, la seconde composante du portefeuille dite «satellite» a pour but d’apporter du rendement, elle sera donc investie sur des actifs plus risqués comme le high yield ou encore les matières premières. Cette méthode a notamment été promue par l’Edhec qui a développé au sein de son centre de recherche, à partir de 2004, une technique baptisée «cœur/satellite dynamique» qui consiste à augmenter ou réduire la part du satellite, et donc par défaut du cœur, en fonction de l’évolution du marché, de la performance ac...