Guerre commerciale, risque de crise financière, tensions géopolitiques, ralentissement de la croissance mondiale : sous Trump 2.0, les gestionnaires d’actifs doivent manœuvrer par gros temps. Dans ce contexte inédit d'incertitude, la diversification reste le meilleur moyen de protéger les portefeuilles.
Depuis le 2 avril, « jour de la libération » annoncé par Donald Trump aux Etats-Unis, ce sont surtout les marchés financiers qui se sont libérés de plusieurs milliers de milliards de dollars de capitalisation… Aucune place boursière n’a été épargnée par la perspective d’une guerre commerciale mondiale : – 4,4 % pour le MSCI World, – 8 % pour le S&P 500, – 3 % pour l’Euro Stoxx… Les indices évoluent encore aujourd’hui en montagnes russes, au gré des embardées du président américain. Même les investisseurs professionnels, qui en ont vu d’autres, sont troublés. « Le meilleur conseil que nous pouvons donner à nos clients aujourd’hui est de ne pas se précipiter car à l’évidence, la séquence n’est pas terminée, et tant qu’il existe encore des hoquets du marché, c’est une mauvaise décision de vendre », confie Nicolas Chaput, CEO d’ODDO BHF AM, dont la moitié de la clientèle est constituée d’institutionnels.
«Nous réalisons des arbitrages tactiques en évitant les mouvements abrupts car les marchés connaissent actuellement un nombre record de séances à forte volatilité.»
Les grands asset managers ne sont toutefois pas restés inactifs ces dernières semaines, faisant évoluer leurs portefeuilles par petites touches compte tenu du manque de visibilité. « Nous réalisons des arbitrages tactiques en évitant les mouvements abrupts car les marchés connaissent actuellement un nombre record de séances à forte volatilité, explique Stéphanie Faibis, à la tête de la gestion actions et convertibles chez Groupama Asset Management. C’est une crise générée par des décisions politiques et non des facteurs financiers, ce qui est totalement inédit. Nous travaillons...