De l’innovation technologique en pleine accélération au changement climatique et au transfert de richesse, les mégatendances mondiales donnent vie à une vague de nouvelles opportunités d’investissement dans toute une palette de classes d’actifs. Elles pourraient par ailleurs stimuler le comportement des investisseurs au cours des prochaines décennies.
Points clés
L’innovation technologique, la bataille pour le zéro émission nette et l’évolution de la société sont autant de facteurs susceptibles de stimuler le comportement des investisseurs au cours des années à venir
Les domaines comme l’intelligence artificielle générative et la technologie verte n’en sont encore qu’à leurs prémices et pourraient fortement accélérer la croissance économique mondiale
Sans oublier que pléthores de nouvelles opportunités d’investissement se font jour, sur fond de départs à la retraite massifs et de transfert de richesse entre les générations
De l’innovation technologique en pleine accélération au changement climatique et au transfert de richesse, les mégatendances mondiales donnent vie à une vague de nouvelles opportunités d’investissement dans toute une palette de classes d’actifs. Elles pourraient par ailleurs stimuler le comportement des investisseurs au cours des prochaines décennies.
Les implications des mégatendances sont extrêmement importantes et vastes, façonnant à la fois la société et l’environnement macroéconomique mondial. Il s’agit en général de thèmes courant sur plusieurs décennies, par exemple le potentiel à long terme de l’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle (« IA »). Et surtout, elles offrent un large éventail d’opportunités : technologies, économie propre et bien plus encore.
Mais certains changements se feront à court terme (transfert de richesse entre les générations, celles et ceux qui cherchent à réinvestir sur fond de chute des taux d’intérêt ou encore les primo-investisseurs). Ils pourraient entraîner des répercussions importantes sur les marchés et le comportement des investisseurs.
L’exode des liquidités
Alors que nous sortions de la pandémie, l’inflation (et par la suite les taux d’intérêt) n’a pas tardé à s’accroître. À la suite d’une longue période de politique monétaire ultra accommodante, qui a contribué à la formation d’un marché haussier sur plusieurs années, les liquidités ont retrouvé leurs lettres de noblesse.
Mais les taux d’intérêt ont depuis été abaissés, et les liquidités ont commencé à perdre de leur superbe. Une quantité énorme d’argent est encore non investie : selon une estimation, les fonds sur le marché monétaire et les comptes de dépôt s’élèvent à quelque 22 000 milliards de dollars US1 . Ce montant placé sur le banc de touche est colossal, mais il n’est pas voué à le rester indéfiniment selon nous. Les investisseurs (et en particulier ceux qui font leurs premiers pas) pourraient bien vouloir (ré)entrer prudemment sur le marché, et l’obligataire, compte tenu de son profil de risque moindre par rapport aux actions, pourrait bénéficier de cette manne.
De nombreux investisseurs obligataires bénéficient de rendements plus élevés, en raison de la hausse des taux moyens (coupons) versés sur les indices obligataires depuis 2021. Cette tendance devrait se poursuivre avec l'arrivée à échéance des obligations émises avant cette année-là, auxquelles est attaché un coupon moins élevé. Ces dix dernières années, le rendement composé d'un indice Investment Grade classique libellé en dollars US a avoisiné les 4 % ; en Europe, il s'est élevé à un peu plus de 2 %. Pour le haut rendement en dollars US, ce taux est proche de 6,5 %2 . Les rendements observés actuellement sur les marchés obligataires développés laissent présager des performances solides qui devraient rester supérieures à l'inflation.
Les opportunités d'investissement
Les prix des obligations peuvent être volatils. Pour contrer cela, les investisseurs peuvent suivre des stratégies dont le risque lié aux prix et aux taux d’intérêt est moindre, comme les obligations à duration courte ou les véhicules actifs sans restriction, à l’instar des portefeuilles obligataires stratégiques mondiaux, qui peuvent investir dans tout l’éventail des titres à revenu fixe. À notre avis, les niveaux de rendements deviennent plus attrayants compte tenu de la hausse généralisée des rendements. Qui plus est, la performance supplémentaire et la bonne tenue des bilans des entreprises contribuent à l'attrait des obligations Investment Grade et à haut rendement. C'est notamment le cas pour les stratégies à duration courte. Selon nous, le haut rendement américain, une classe d'actifs à duration plus courte que le segment Investment Grade outre-Atlantique, devrait continuer à produire de solides performances.