En 2025, les entreprises françaises sont confrontées à l’augmentation des retards de paiements et des défaillances. Toutefois, il existe certains outils et certaines pratiques de credit management qui permettent d’anticiper les aléas et de protéger la trésorerie de son entreprise.
Le constat est sans appel. « Tout ce qui atteint la confiance se paie cash dans le monde des affaires », assure Nicolas Flouriou, président de l’association française des credit managers & conseils (AFDCC). Ainsi, la France enregistrait près de 67 000 défaillances d’entreprises en cumul sur douze mois à fin avril 2025 (soit + 10,6 % sur la période considérée), selon les chiffres de la Banque de France. A première vue, l’année 2025 s’inscrit dans le prolongement de 2024. « C’est-à-dire qu’il faut s’attendre à une hausse ; nous pourrions atteindre environ 70 000 défaillances d’entreprises en 2025, principalement des petites structures, ajoute Nicolas Flouriou. En 2024, les microentreprises représentaient 92 % des défaillances. » Selon l’Insee, une entreprise se retrouve en situation de défaillance (ou de dépôt de bilan) dès lors qu’une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsque l’entreprise se retrouve en cessation de paiements, c’est-à-dire quand elle n’est plus en mesure de faire face aux échéances de ses factures.
Comprendre les retards de paiement et les défaillances
Sans surprise donc, la trésorerie des entreprises montre des signes inquiétants de tension en 2024 avec une forte hausse des retards de paiement (dette non payée après la date d’échéance de règlement). Ainsi, 61 % des entreprises rapportent des retards de paiement en 2024 contre 54 % l’année précédente selon une enquête de l’AFDCC. « L’argent reste le nerf de la guerre, insiste Nicolas Flouriou. L’allongement...