S’appuyant jusqu’alors sur des financements bancaires et obligataires conventionnels, Veolia vient d’émettre son premier instrument vert. Réalisé sous la forme de titres hybrides, cet emprunt inaugural a permis au groupe d’optimiser les conditions obtenues.
Veolia joue les prolongations sur le marché obligataire. Le 10 juin, le groupe a ainsi levé 1,5 milliard d’euros au travers de deux tranches seniors, sur des maturités de 7 et 12 ans. Ayant attiré plus de 300 ordres pour un montant total excédant 5 milliards d’euros (voir encadré), cette opération remarquée est intervenue un mois seulement après une autre, tout aussi remarquée : son premier emprunt obligataire vert, qui constituait du reste le tout premier financement durable de son histoire.
Une première très attendue
Ayant amorcé il y a un an environ les réflexions autour de cette émission verte, réalisée sous la forme de titres hybrides (dette à durée perpétuelle), la direction financière du spécialiste de la gestion de l’eau et du recyclage (44,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024) se savait particulièrement attendue dans ce domaine. « Depuis la COP 21 qui avait abouti à la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, le marché des green bonds s’est fortement développé, attirant toujours plus d’émetteurs, tant Etats, agences et supranationaux qu’entreprises », témoigne Antoine Nguyen, directeur financement corporate et opérations de marchés de Veolia. Suivant de près son évolution, le groupe était également régulièrement sollicité par ses partenaires financiers sur ce sujet. Compte tenu de la dimension intrinsèquement « verte » de ses activités – en 2024, 40,2 % de son chiffre d’affaires et 44,5 % de ses capex étaient ..