La Chine européenne renaît
Au regard des efforts menés par l'Espagne ces dernières années, fleurissent des analyses assimilant notre voisin ibérique à une «Chine européenne». La comparaison -excessive- concerne essentiellement le rétablissement de compétitivité de l'Espagne. Il existe également une comparaison à un autre domaine, moins flatteur: la situation bancaire fragile en raison des créances douteuses. A l'approche de la tenue des tests de stress bancaires par la BCE, le dévoilement de nouveaux besoins de recapitalisation de banques espagnoles ne manquerait pas de fragiliser la situation politique et économique de ce pays.
Dans ce contexte, l'Europe du Sud a accueilli favorablement l'élection de Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale qui laisse présager un «tapering modeste». Cet environnement s'avère en effet propice au soutien des actions et le maintien des taux bas en particulier pour les pays les plus fragiles.
Cette fin d'année apparaît également comme synonyme de meilleure visibilité des politiques économiques des pays développés. La mise en place d'une grande coalition allemande invite à un retour à la neutralité en termes de duration pour l'ensemble des pays de la monnaie unique. Côté américain, l'issue donnée au Shutdown compromet la possibilité des républicains à revenir ardemment à la charge début 2014 même si le dollar risque de sortir affaiblit de ce pénible blocage. Tout laisse donc croire que la BCE sera d'autant plus encline à mettre en place une politique plus accommodante lorsqu'on observe en France que l'inflation sous-jacente est de 0,6% en glissement annuel.