Le rendement mais pas seulement
Alors que, contre toute attente, les rendements obligataires européens n’ont cessé de baisser depuis le début de l’année, nombre d’investisseurs n’ont eu d’autre choix que de s’intéresser aux actions pour essayer de trouver une rémunération plus intéressante. Ce faisant, ils ont fait du dividende le principal critère de sélection, comme le démontre la corrélation parfaite entre performances sectorielles et dividende affiché.
Or, s’il est vrai que, sur longue période, le dividende constitue une part conséquente de la performance, il faut néanmoins s’assurer de la capacité de l’entreprise à pouvoir verser durablement ce dividende. Cela ne semble pas avoir été le cas cette année. A cet égard, le secteur des services aux collectivités, qui a généré la plus forte hausse (18 %) de l’indice Eurostoxx à fin août, en est sans doute le meilleur exemple. Malgré un niveau d’investissement déjà fortement réduit, le taux de couverture du dividende par le cash-flow libre est faible. Ceci laisse présager d’une réduction à venir des dividendes pour un certain nombre de sociétés du secteur.
L’évolution défavorable des taux de change au cours des douze derniers mois a occulté la croissance de nombre de sociétés internationales. Le renforcement du dollar, s’il devait se poursuivre, devrait faire redécouvrir aux investisseurs les vertus de la croissance des chiffres d’affaires, et des marges, seuls garants de la pérennité des dividendes. Et ce d’autant plus que ces groupes ont abandonné la prime qu’ils ont longtemps eue sur le marché.
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