Les marchés pas encore «en marche»
Les marchés ont été plus rassurés par l’échec du Front national à l’élection présidentielle que convaincus par la nouvelle approche politique proposée par Emmanuel Macron : les actions et obligations françaises viennent seulement de récupérer leur sous-performance d’avant élection et ne parient donc pas pour l’instant sur le succès du projet «en marche». L’exemple américain est intéressant. Les marchés n’avaient pas douté de la capacité de Donald Trump à réussir à mettre en œuvre une politique de reflation en rupture avec la politique économique en place depuis plusieurs décennies. Ce dernier, jugé sans expérience politique et compétences économiques, était pourtant considéré comme apte à impulser un changement historique par une politique de relance de grands travaux et une fiscalité agressive. Finalement, les marchés ont changé d’avis et le président américain a désormais perdu sa crédibilité en raison de son manque de maîtrise dans sa communication. Néanmoins, la direction de la politique économique américaine est claire et le parti républicain la mettra en œuvre. Les difficultés de Donald Trump impacteront surtout le délai d’application de ces mesures qui va augmenter, tout en permettant de comprendre que les programmes de type «populistes» n’apportent pas de solution crédible et réaliste.
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