Que reste-t-il de nos «taux» 20 ans ?
La recherche de rendement demeure la préoccupation principale des investisseurs. Si les marchés actions affichent une performance négative depuis janvier, celle des marchés obligataires est en moyenne supérieure à 3 %. Et ce ne sont pas les banquiers centraux qui vont pouvoir inverser la tendance. Alors que faire ? Les primes de termes obligataires sont comprimées à l’extrême et les maturités courtes naviguent en territoire négatif. L’Espagne se refinance à 10 ans pour un taux modique de 1,5 % et la France vient d’émettre une obligation à 20 ans à 1,29 % et une à 50 ans pour un taux très en dessous de 2 %. Avec des courbes de plus en plus plates, le coût de refinancement des entreprises est faible, mais les marges bancaires en pâtissent. Il sera clé de voir si l’économie réelle redémarre, à savoir si les acteurs privés s’endettent à nouveau pour investir. Sont à surveiller les secteurs des services, télécoms, transport, énergie et immobilier. En revanche, la dette publique continue de croître et d’inquiéter, d’où l’intérêt d’adopter une approche plus sélective et une allocation dynamique des risques. Au 2e trimestre, il faudra s’intéresser aux actifs à rendement tels que le high yield européen, l’inflation américaine et un peu de dette émergente, à condition que le dollar et le pétrole se stabilisent. Sur la zone euro, la dette privée d’entreprise est plus attractive que les périphériques et l’inflation reste bon marché. Quoi qu’il en soit, il faudra privilégier les fonds flexibles à faible duration qui sauront se jouer plus facilement d’un regain de volatilité et d’un marché sans tendance.