Peut-on promouvoir un développement durable sans accorder une priorité à l’extension de la durée de vie de nos produits ?
L'économie circulaire forme un modèle économique visant à maximiser l'utilisation des ressources et à réduire les déchets, en s’appuyant sur un cadre hiérarchique. Il privilégie l’éco-conception, puis la réparation, la réutilisation, le réemploi et le recyclage, ne considérant la valorisation énergétique et l’enfouissement que comme des options de dernier recours.
Ce modèle s’oppose à la gestion linéaire des matériaux en proposant de prendre en compte dès la conception du produit son utilisation en boucles, évitant ainsi son déclassement. Ce faisant, il réduit notre dépendance aux ressources vierges, ainsi que les pollutions liées aux déchets. Dit autrement, une économie circulaire est un système dans lequel les matériaux ne deviennent jamais des déchets et où la nature
Que ce soit dans le secteur des emballages, de la gestion des déchets ou encore de l’économie de est régénérée. Ce modèle se confronte à des défis organisationnels, technologiques et de santé publique, notamment pour collecter séparément les produits usagés afin de les réutiliser pour leurs usages suivants.
Le potentiel s’avère important, car en 2022, seulement 12 % des objets utilisés dans l’UE provenaient de l’économie circulaire1. Les entreprises impliquées dans l’économie circulaire vont continuer à bénéficier de tendances de fonds très favorables, notamment des réglementations de plus en plus strictes en termes d’accès aux ressources, de pollutions, d’émissions de gaz à effet de serre et de gestion des déchets, ainsi que d’une prise de conscience croissante des enjeux climatiques par les entreprises et les consommateurs finaux.
Que ce soit dans le secteur des emballages, de la gestion des déchets ou encore de l’économie de partage, les opportunités d’investissement en lien avec l’économie circulaire se font nombreuses dans l’univers des obligations à haut rendement. Et nous sommes convaincus que ces sociétés ont de fortes chances de bénéficier d’une trajectoire financière favorable, se traduisant à moyen et long terme par des améliorations de notations et des resserrements de spreads de crédit. Dans la majorité des cas, le recours aux obligations labellisées n’apparaît pas nécessaire puisque nombreux de ces acteurs constituent déjà des pure players.