Notre objectif est d'intégrer le risque de transition et le risque physique dans une prime de risque climatique unique pour chacun de nos segments sectoriels et géographiques. Cette prime de risque intégrée liée au climat pourra ensuite être intégrée dans notre approche des rendements ajustés des risques.
L'été 2023 a une fois de plus confirmé que le changement climatique est concret, avec des sécheresses et des incendies prolongés affectant des zones urbaines denses, comme New York, et des destinations touristiques comme Hawaï et Rhodes. Pourtant l'urgence climatique continue de passer au second plan face aux défis macroéconomiques persistants liés à une inflation élevée et à la guerre en Ukraine.
Il s'agit de notre quatrième rapport sur les risques liés au climat dans l'investissement immobilier. Avec les progrès continus des données et des outils d'analyse nous revenons à la fois sur les risques de transition et sur les risques physiques. Comme dans nos rapports précédents, nous quantifions l'impact des risques climatiques sur les rendements totaux prime en immobilier en Europe.
Pour rappel, nous incluons dans le risque de transition climatique les exigences réglementaires anticipées à long terme axées sur la réduction de l'énergie et des émissions de GES, pouvant entraîner l'obsolescence d'actifs si des mesures insuffisantes sont prises. Les risques physiques climatiques se concentrent sur les dommages portés aux bâtiments dus aux tempêtes, aux inondations, à l'élévation du niveau de la mer, à la chaleur et aux sécheresses.
Nous réexaminons les risques de transition climatiques depuis que le CRREM - la norme industrielle de facto pour les risques de transition a publié sa version mise à jour 2.03. Sa pertinence et son adoption par des référents dans l'immobilier continuent de valider l'approche prospective de ses trajectoires de réduction de l'intensité carbone spécifiques à chaque secteur et pays.
De nouvelles données et outils analytiques nous permettent également de tester nos estimations au niveau du marché sur notre couverture de 196 segments géographiques et sectoriels. Pour le risque de transition, nous utilisons de nouvelles données immobilières de CFP Green Buildings. Pour le risque d'inondation des rivières et l'élévation du niveau de la mer, nous testons les résultats de l'année dernière avec des données immobilières plus précises provenant de la version bêta d'IVM de l'outil d'inondation REACT.