Face au rebond des rendements, les investisseurs recherchent une bonne qualité de crédit et de solides caractéristiques ISR
Points à retenir
- Les marchés monétaires se trouvent actuellement dans une situation favorable, puisqu’ils affichent une faible volatilité, une sensibilité aux taux quasi nulle et des rendements intéressants. Dans un contexte de hausse de taux et de volatilité élevée, les produits monétaires offrent aux investisseurs une solution de portefeuille temporaire avantageuse.
- Pour s’assurer d’un bon rapport risque/rendement, il est essentiel de disposer d’équipes disposant de ressources suffisantes et d’un contrôle des risques rigoureux. Une gestion de taux active et une judicieuse sélection de crédits permettent à la fois d’augmenter les performances et de réduire la volatilité des valeurs liquidatives.
- L’ISR devrait être également une composante importante de la sélection d’actifs. Même si les instruments monétaires sont de fait des produits à court terme, les questions ISR à long terme peuvent avoir un impact sur les performances.
Lire l'intégralité de l'article sur le site de Natixis IM
Bonne nouvelle pour les investisseurs qui souhaitent placer leurs liquidités à court terme avant d’investir à plus long terme. Avec la hausse des taux opérée par les banques centrales, les rendements des marchés monétaires progressent eux aussi, avec sans doute d’autres hausses à venir.
Bien entendu, sur les marchés monétaires, tout n’est pas qu’une question de rendement. Au-delà de rendements élevés, les investisseurs des marchés monétaires exigent une protection de leur capital, une volatilité très faible et une liquidité suffisante pour pouvoir profiter des opportunités d’investissement dès qu’elles se présentent.
«Notre objectif est d’améliorer les rendements moyens sur les marchés monétaires sans faire le moindre compromis sur la sécurité et la liquidité.»
Pour Alain Richier, directeur des marchés monétaires chez Ostrum Asset Management (Ostrum AM), société affiliée de Natixis Investment Managers, « notre objectif est d’améliorer les rendements moyens sur les marchés monétaires sans faire le moindre compromis sur la sécurité et la liquidité ».
Des rendements de plus de 3,5 % en perspective
Dans un contexte marqué par le risque de récession et une inflation élevée, de nombreux investisseurs cherchent à conserver leur réserve de liquidités en attendant d’avoir plus de visibilité sur les marchés actions et autres investissements à long terme.
Les marchés monétaires sont aujourd’hui plus intéressants qu’ils ne l’ont été depuis de nombreuses années, au fur et à mesure que les banques centrales relèvent leurs taux. En Europe, une décennie de taux négatifs fait maintenant place à des rendements fortement positifs, puisque le marché anticipe un taux de rémunération des dépôts de la BCE d’environ 3,5% % à la mi-2023.
« Notre objectif est d’y ajouter une prime de crédit, ce qui porterait le rendement entrre 3% et 4% dans les mois et les années à venir », explique Alain Richier.
Ce dernier considère le crédit comme l’une des trois manières dont Ostrum AM peut améliorer les rendements offerts par les marchés monétaires. Son équipe investit exclusivement dans des émetteurs Investment Grade basés dans des pays dûment sélectionnés dans le monde entier, en faisant appel à une importante équipe d’analystes crédit pour trouver des émetteurs de grande qualité dotés de solides fondamentaux de crédit.
Cette approche bottom-up est complétée par une approche top-down, laquelle met en œuvre des opinions macroéconomiques pour ajuster les maturités et optimiser l’équilibre entre les instruments à taux fixe et à taux variable.
Le troisième axe de valeur ajoutée est une approche ISR (investissement socialement responsable) qui exclut les émetteurs dont les notations extrafinancières sont les plus faibles de leur secteur.
Les notations de crédit sont essentielles
Même avec des maturités très courtes, le principal risque d’un portefeuille monétaire est le crédit. C’est-à-dire la probabilité que les investisseurs récupèrent ou non leur capital lorsqu’ils se défont de leurs titres. Pour Alain Richier, « l’essentiel est d’éviter les défauts au sein du portefeuille. Cela implique nécessairement d’adopter une approche prudente à l’égard de chaque entreprise et de chaque problématique présentes dans notre univers. »
Ostrum AM investit principalement dans des titres émis par des entités du secteur privé, comme des banques ou des entreprises industrielles, et chaque émetteur doit être situé dans un pays de l’OCDE. En Europe, Ostrum AM ne retient que les entreprises de l’Espace économique européen, à l’exclusion des anciens pays du bloc de l’Est, mais en y ajoutant le Royaume-Uni et la Suisse. En Asie, elle investit uniquement au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans les Amériques, seuls les États-Unis et le Canada sont concernés. « Ces restrictions géographiques n’existent pas dans tous les portefeuilles monétaires, qui peuvent contenir des actifs émis dans des pays à la situation politique compliquée », note Alain Richier.
De plus, chaque actif doit être émis par une entité ayant reçu la note « haute qualité » de la part des analystes d’Ostrum AM. Le processus d’évaluation et de notation propre à Ostrum AM se distingue de celui des agences de notation par son caractère prospectif, alors que les principales agences se basent sur des données historiques.
Cette approche lui permet de noter des instruments qui ne sont pas évalués par les agences, ce qui conduit à une approche des marchés monétaires à la fois active et fondée sur des convictions.
Les notes exclusives donnent aux gérants de portefeuille d’Ostrum AM une indication du niveau de risque de crédit et de volatilité d’une entreprise. « Contrairement aux agences de notation, qui ont tendance à attribuer des notes au sein d’un cycle, nous attribuons des notes tout au long du cycle économique de la société », explique Alain Richier. « Cela permet en outre à nos gérants de portefeuille d’identifier les arbitrages possibles entre notre évaluation du risque et celle des agences de notation. »