La dette des marchés émergents peut offrir des opportunités d'investissement porteuses lorsqu'elle bénéficie d’une expertise de gestion active. En effet, si les investissements réalisés sur les marchés émergents représentent davantage de risques, ils offrent néanmoins aux investisseurs des rendements plus élevés, un avantage certain dans l'environnement actuel de taux bas. Ainsi, pour les investisseurs qui ont la capacité de naviguer avec succès au sein d’un marché complexe et hétérogène, les marchés émergents peuvent offrir une rémunération supérieure par rapport à leurs homologues des marchés développés.
La contribution de l’Asie au PIB mondial au cours des vingt dernières années a été croissante et spectaculaire, et nous pensons que cette tendance devrait se poursuivre. D'ici 2040, on estime ainsi que l'Asie émergente (Chine, Corée, Indonésie, Thaïlande…) devrait contribuer à plus de 35 % du PIB mondial, contre 25 % (1) actuellement, soit presque l’équivalent de la croissance des économies avancées.
Mais la dette émergente en tant que classe d'actifs présente également une myriade de complexités et de défis, notamment pour les investisseurs toujours plus nombreux qui mettent en place un programme d’investissement soucieux d’intégrer les critères ESG.
Le premier défi vient de la composition du marché en lui-même
Contrairement aux marchés développés, dont les dynamiques sous-jacentes ont tendance à évoluer de concert, les marchés émergents englobent un mélange de régions et de pays disparates, avec leurs propres dynamiques. Ainsi chacun d’entre eux doit être prise en considération pour ses propres spécificités.
Par exemple, l'Amérique Latine a été, à bien des égards, plus soucieuse de l'environnement que d'autres régions. Bien qu'il reste encore une multitude de problèmes à résoudre, le Brésil et le Chili ont tous les deux fait des progrès en matière de stratégies d'énergie renouvelable. Au Brésil, 75 % de la demande d'électricité du pays est satisfaite par l'énergie hydroélectrique produite par les rivières et le Chili a notamment été le premier pays du continent à émettre une obligation verte pour financer sa transition énergétique (2) Le Costa Rica, quant à lui, a radicalement changé son orientation environnementale avec un programme de reforestation qui a permis de faire croître sa couverture forestière de 40 % à 60 % de la totalité de sa surface (3).