Les mesures de relance budgétaire et monétaire inédites mises en place par les gouvernements et les banquiers centraux du monde entier ont soutenu les marchés obligataires pendant une grande partie de 2020 et 2021, même si les investisseurs ont fait face à des périodes volatiles. En 2020, nous avons constaté que, pour les portefeuilles actions, exclure les titres dont la performance environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) était médiocre permettait d'obtenir une performance nettement supérieure à celle de l'indice de référence.
Notre recherche suggère en outre que le filtre ESG peut servir d’amortisseur dans les portefeuilles obligataires car il a permis de diminuer le risque de baisse des rendements. Le filtre ESG n’exempte en rien du risque de perte en capital mais il ne vient pas freiner le potentiel des portefeuilles obligataires à surperformer le marché.
Nous avons réalisé plusieurs simulations sur la base de l’indice ICE BofA Global Corporate sur l’année 2020. Au sein d’un portefeuille obligataire aligné sur l’indice, notre analyse révèle que l’exclusion des émetteurs les moins bien notés ESG a délivré des performances similaires à celles du marché, tandis qu’un portefeuille composé uniquement de titres bien notés sur le plan ESG – selon la méthodologie décrite ci-après – avait surperformé le marché de 65 points de base sur l’année. Ainsi, ces résultats suggèrent que les investisseurs soucieux de l’intégration des facteurs ESG sont en moyenne parvenus à prémunir leurs portefeuilles contre une partie du risque baissier et à générer des rendements accrus au cours d’une année tumultueuse.