En tant qu’investisseurs à long terme, il est important de ne jamais perdre de vue la durabilité, tant au niveau des modèles économiques que de la croissance des bénéfices et de la capacité à piloter les risques. Toutefois, la notion de durabilité a pris une nouvelle dimension ces dernières années.
Il est communément admis que le changement climatique représente une menace considérable pour la planète, nos sociétés et nos économies. Sans transition vers une économie à faible émission de CO₂, il n’y aura pas de croissance économique durable, et donc pas de performance durable des investissements.
En substance, la réduction des émissions de CO₂ entraînera une hausse de la croissance. La réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, à savoir limiter le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, nécessitera des investissements considérables. Mais si rien n’est fait, les scientifiques estiment que les températures mondiales augmenteront de plus de 3 °C. Nous savons qu’une telle hausse aura des conséquences désastreuses sur l’environnement. Elle provoquera une élévation du niveau des eaux, des phénomènes météorologiques extrêmes, des perturbations dans la société, des pertes d’activité économique, etc.
La transition énergétique vise à s’affranchir de notre dépendance à l’égard des combustibles qui alimentent l’économie mondiale depuis deux siècles. À la place, il faut miser sur les énergies renouvelables et améliorer la performance énergétique, ce qui se répercutera non seulement sur la production d’électricité, mais également sur le transport, la transformation industrielle, l’agriculture et les bâtiments dans lesquels nous évoluons.
Soutien de l’État
Fort heureusement, les pouvoirs publics s’engagent à investir des milliards dans la transition énergétique, et les objectifs qu’ils se fixent sont très ambitieux. En 2020, l’Union européenne a annoncé la mise en œuvre d’un plan de relance prévoyant quelque 550 milliards d’euros en faveur d’initiatives écologiques, ce qui représente le plus important programme d’investissement en faveur du climat jamais adopté. De son côté, la Chine, premier émetteur mondial de dioxyde de carbone, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060.