La prochaine réunion de la Conférence des Parties (COP) sur le changement climatique aura lieu dans un contexte très difficile, à un moment où les questions de sécurité et de coût de l’énergie se heurtent aux pressions en faveur de la réduction des émissions carbone. Cela pourrait réduire les résultats potentiels, mais des ajustements intéressants sur la voie menant à la neutralité carbone pourraient émerger.
- La COP 27 en Égypte pourrait susciter des appels à prendre des mesures climatiques plus fortes, plus rapides et plus collaboratives, ainsi qu’à un sentiment d’urgence renouvelé pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C.
- L’environnement économique pourrait provoquer un recul des efforts visant à favoriser un financement des marchés développés vers les marchés émergents.
- L’accent pourrait être mis davantage sur les efforts d’adaptation, en plus des efforts d’atténuation, compte tenu des progrès difficiles et des avertissements du GIEC.
La prochaine réunion de la Conférence des Parties (COP) sur le changement climatique aura lieu dans un contexte très difficile, à un moment où les questions de sécurité et de coût de l’énergie se heurtent aux pressions en faveur de la réduction des émissions carbone. Cela pourrait réduire les résultats potentiels, mais des ajustements intéressants sur la voie menant à la neutralité carbone pourraient émerger.
Les discussions à Charm el-Cheikh en Egypte ne seront pas seulement façonnées par les répercussions de la guerre en Ukraine. Les conséquences de la conclusion controversée de la COP 26 à Glasgow demeurent, tout comme les récents phénomènes météorologiques violents et les avertissements sans équivoque observés dans deux rapports publiés par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) en 2022 .
D'une manière générale, nous nous attendons à ce qu’il y ait peu de changements à la COP 27 s’agissant des engagements. La coopération internationale semble plus difficile qu’il y a un an. Il est important de noter que la fragilité économique mondiale pourrait entraver les progrès vers des transferts financiers à plus grande échelle des pays riches vers les marchés émergents afin de stimuler l’action climatique dans ces derniers.
Des progrès quant aux objectifs ?
Un élément qui doit être abordé est l’écart, et même la tension, entre les objectifs de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique de la planète , la voie actuelle fondée sur les engagements de contributions (CDN) déterminés au niveau national (à +2,5°C ou plus) et la position de +1,5°C uniquement promue par diverses ONG et initiatives telles que la Net Zero Asset Managers Initiative (NZAMI) dont AXA IM est membre. En bref, cela ne peut pas perdurer.
Dans les médias, on entend souvent qu’il faut « maintenir en vie le 1,5°C ». Il s’agit d’un signe que, de manière globale, nous n’en faisons pas assez, et que l’action climatique doit s’accélérer. Cela reflète les avertissements du GIEC soulignant que le temps presse. Par conséquent, les participants à la COP 27 seront appelés à présenter des objectifs de réduction des émissions mis à jour et plus ambitieux et devront les prendre en considération parallèlement à une prise de conscience croissante des défis humains et sociaux, ainsi que des obstacles financiers et technologiques en jeu.
Dans cette dynamique, nous pourrions voir de nouveaux engagements concernant la mise à jour des cibles d’émissions. Certains l’ont déjà fait, notamment ...