Dans son rapport d’août 2021, le GIEC déclare que les augmentations de température devraient dépasser la limite de 1,5 degré avisées par l’Accord de Paris. La communauté mondiale se mobilise, incluant les États-Unis et la Chine, engagés cette année à atteindre des objectifs de zéro émission nette. Cela nécessite des investissements colossaux. David Page, responsable de la recherche économique chez AXA IM revient sur les principaux points à retenir.
Les dépenses d'investissement ne sont pas un coût au sens premier du terme, mais des investissements qui viendront dynamiser l'activité économique. Les coûts refléteront l'augmentation des coûts de production, des taxes et des réglementations associées à la réduction des émissions.
Plusieurs institutions supranationales estiment que le PIB mondial se situera entre +2,5 % et -2 % d'ici 2050 après la mise en place des mesures d'atténuation du changement climatique. Le coût de l’inaction vis-à-vis du changement climatique est estimé dans une fourchette plus large de 3 % à 30 % du PIB mondial d'ici 2100. Le coût du réchauffement climatique dans le scénario le plus conservateur est donc plus élevé que le coût d'atténuation dans le scénario le plus pessimiste.
Il n’est pas facile de comparer les deux scenarii sur la base de coûts à court terme et des avantages bien lointains. L'utilisation de taux d'actualisation plus bas semble appropriée et vient jouer en faveur du besoin d’intervention.
Des différences existeront également entre les régions