L'épidémie de coronavirus et sa propagation à travers le monde ont généré de la volatilité sur l'ensemble des classes d'actifs et des marchés. Même s’il reste difficile de prévoir la nature et la rapidité d’une sortie de crise, certains marqueurs aident à prendre position. En ce qui concerne la dette à haut rendement, les difficultés ont été fortes notamment en raison de la vague de dégradation de notations qui a fait entrer les émetteurs Investment Grade dans la catégorie High Yield. Toutefois, nous avons observé des signes de résilience.
- Il n'y a pas de « mur de maturité » en perspective pour les émetteurs High Yield. Peu d’entreprises devraient avoir besoin de se refinancer en 2020 et 2021.
- L'arrêt brutal de certains pans de l'économie aura des impacts significatifs ; nous réalisons des stress tests selon plusieurs scenarii.
- Le marché HY mondial s'est scindé en trois catégories, la demande n'étant soutenue qu'aux deux extrêmes. Les entreprises coincées au milieu peinent à attirer les investisseurs.
- Les spreads sont élevés, mais leur niveau n’est pas catastrophique. L'intervention des banques centrales a été un soulagement.
- Certains émetteurs de qualité Investment Grade ont vu leur note se dégrader et intégrer l’univers High Yield ; l’arrivée de ces fallen angel aura un impact sur le marché. Nous resterons très sélectifs et nous nous appuierons sur une recherche approfondie pour créer de la valeur quelle que soit la notation des émetteurs / émissions.