Nous avons tous un rapport différent au risque. Certains recherchent l’adrénaline que procure la prise de risques physiques, d’autres préfèrent prendre des risques en investissant dans le but de dénicher les meilleures opportunités mais la majeure partie de la population préfère rester dans son canapé (et il n’y a aucun mal à cela). Toutefois, dans les conditions de marché actuelles, l’option « canapé » n’est pas disponible. Pour obtenir des rendements, il est nécessaire de prendre un minimum de risques. Les investisseurs peuvent néanmoins choisir le type de risque qu’ils souhaitent adopter. Dans cet article, nous cherchons à identifier les segments du marché obligataire qui nous paraissent offrir le profil risque/rendement le plus attrayant.
Quelle que soit la stratégie obligataire adoptée, la prise de risque revêt toujours deux dimensions. La première concerne les titres dans lesquels nous investissons et les risques associés. La seconde consiste à diminuer ses stratégies de couvertures en portefeuille, en réduisant son exposition aux obligations d’État par exemple.
Cap sur les obligations spéculatives à haut rendement et les titres hybrides
Nous reviendrons sur les stratégies de couvertures un peu plus tard. Pour l’heure, concentrons-nous sur les segments qui sont source de valeur, à savoir les titres notés investment grade de faible qualité et les titres à haut rendement de qualité. Ainsi, les obligations américaines high yield font actuellement partie de nos investissement favoris. Ces titres offrent en effet une plus grande diversification que leurs homologues européens, notamment pour titres notés CCC. Les obligations de maturité courte constituent selon nous une source de valeur particulièrement attrayant, notamment lorsque l’on compare les obligations américaines high yield et investment grade les mieux notées.
Les obligations spéculatives américaines à haut rendement offraient un rendement supérieur à 5 % avant la pandémie de COVID-19, mais les injections massives de liquidité des banques centrales semble avoir entraîné une baisse de ce niveau plancher ; elles offrent désormais un rendement d’environ 4 % aujourd’hui alors que le spread entre les obligations d’État et les obligations high yield américaines est encore éloigné de son plus bas historique. Par conséquent, il est encore possible de ...