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Pourquoi le bien-être des salariés pourrait devenir la nouvelle priorité ESG.

Publié le 25 octobre 2021 à 9h00

Proposé par BNY Mellon Investment Management    Temps de lecture 6 minutes

La gestion du bien-être des salariés peut en dire long sur la culture d'une entreprise. Cette culture peut-elle sortir renforcée de la crise actuelle ou la crise du Covid-19 révèlera-t-elle qu'il s'agit d'une coquille vide ? Alan Edington, gérant spécialisé dans l'investissement responsable chez Walter Scott – une société d’investissement de BNY Mellon Investment Management - aborde quelques-unes des possibilités pour les entreprises.

« Nos collaborateurs sont notre principal atout. » Jamais un cliché du monde de l'entreprise n'avait été autant malmené. Lorsque les chiffres d'affaires se sont effondrés, que les magasins ont tiré leurs rideaux et que la demande s'est tarie pendant la crise du coronavirus, ces salariés étaient-ils encore considérés comme un atout ?

La réaction des entreprises au choc économique induit par le Covid-19 a constitué un test non seulement pour leur pérennité financière, mais aussi pour leurs valeurs et leur culture. Une récente analyse des bons et des mauvais élèves – leurs politiques, pratiques et avantages – a été particulièrement révélatrice.

Certains leaders mondiaux de l'informatique et des logiciels, conscients des difficultés particulières de leurs salariés qui devaient garder leurs enfants en bas âge ou accompagner la scolarité à distance des plus grands, leur ont offert des congés payés supplémentaires.

D'autres entreprises ont également octroyé des aides financières à leurs salariés pour couvrir les frais inhérents au télétravail, reconnaissant que les difficultés financières étaient, parmi d'autres facteurs, susceptibles d'avoir un impact sur le moral de leurs troupes. Le personnel des établissements de santé publics britanniques, en première ligne face au coronavirus, a bénéficié d'un accès gratuit à diverses applications axées sur le bien-être jusqu'à la fin 2020 pour prendre soin de leur santé mentale.¹

« La pandémie a indéniablement permis de faire le tri entre les bons acteurs et les moins bons, estime Alan Edington, co-directeur de la recherche chez Walter Scott. « C'est lorsque la marée se retire que l'on voit les entreprises qui ont un modèle vraiment solide et font ce qui est juste, y compris lorsque les temps sont durs. De la même manière que certaines se livrent à l'écoblanchiment, il existe un risque que les actes ne soient pas à la hauteur des discours en matière de bien-être des salariés. »

« Ce fossé peut souvent être considérable. Une entreprise qui promet un jour de veiller au bien-être de ses salariés peut tout aussi bien parler de réduction des coûts et d'automatisation le lendemain », souligne Alan Edington.

La pandémie a véritablement mis à l'épreuve le modèle du capitalisme des parties prenantes et la façon dont les entreprises définissent le volet social de l'ESG, notamment en ce qui concerne le traitement de leurs salariés et la protection de leur santé physique et mentale. Une étude récente suggère que les investisseurs surveillent également de près cet aspect et, pour une majorité significative d'entre eux, considèrent qu'il est important que l'argent soit investi dans des entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés.²

Sous pression

Cette vigilance accrue intervient à un moment de grande anxiété parmi les travailleurs. Un sondage mené auprès de 500 salariés au Royaume-Uni au début de la pandémie ³ a révélé qu'un salarié sur cinq avait augmenté sa consommation d'alcool, qu'un sur trois avait une alimentation moins saine et que plus de la moitié des personnes interrogées faisait moins d'exercice. Une majorité de répondants faisait état de troubles du sommeil liés à l'inquiétude.

Un autre sondage, mené cette fois-ci auprès de 2.000 salariés en Australie, en France, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande, à Singapour, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, a révélé que 44% des télétravailleurs affirmaient que leur santé mentale s'était dégradée. 4 Ces résultats ont été publiés moins de 12 mois après la reconnaissance par l'Organisation Mondiale de la Santé du « burn out » (syndrome d'épuisement professionnel) comme un phénomène lié au travail. 5

Que peuvent faire les entreprises pour déceler les signes d'anxiété ou d'épuisement parmi leurs salariés ? Et comment les dirigeants d'entreprises - et les investisseurs qui leur font confiance - peuvent-ils percevoir l'existence d'un malaise parmi le personnel ?

« Lorsque l'on s'intéresse à une entreprise, il faut notamment se demander si la pression exercée par la direction n'est pas un peu trop forte », selon Alan Edington.

« Quand on constate que les marges et le bénéfice d'exploitation par salarié augmente année après année, on peut se demander si c'est vraiment une bonne chose pour l'ensemble des parties prenantes, si les procédures internes adéquates sont respectées et à quoi ressemble la culture de l'entreprise. »

Pour se faire une idée de la culture d'une entreprise, Alan Edington préconise notamment de découvrir cette dernière sous toutes les coutures. Il est convaincu que « c'est une excellente raison de visiter une usine ou de se rendre dans un magasin de l'entreprise. Les déclarations des dirigeants se vérifient-elles à tous les échelons de l'organisation ? »

Bien souvent, les éléments de langage utilisés au sein de l'organisation sont des marqueurs d'une culture d'entreprise cohérente. Si vous interrogez un éventail de salariés sur ce que l'entreprise fait et les valeurs qu'elle défend, vous devriez être en mesure de déceler un ensemble de convictions communes. « Tout le monde aura son propre point de vue mais, si la réponse du directeur général, du reste de l'équipe dirigeante et des employés est à peu près similaire et formulée avec enthousiasme, vous pourrez constater qu'elle est imprégnée de la culture d'entreprise », souligne Alan Edington.

Certains considèrent que c'est la possibilité pour les salariés d'exprimer leurs idées qui peut contribuer à créer un sentiment de mission commune. Dans certains cas, cela impliquait de déléguer la prise de décisions au personnel de terrain et cette décentralisation a obligé les dirigeants (pendant la pandémie) à faire confiance à leurs collaborateurs pour décider de ce qu'il convenait de faire, ce qui peut s'avérer un atout.13

Du point de vue de l'investissement, Alan Edington ajoute qu'il est très important d'évaluer la pérennité à long terme des différentes entreprises et de se demander si ces dernières sont en train de se doter d'une main-d'œuvre qui leur permettra de réussir à l'avenir.

« Il est impossible de dissocier la culture des résultats financiers d'une entreprise : faire en sorte que les salariés restent en bonne santé, heureux et productifs relève tout simplement du bon sens des affaires », conclut-il.

¹ NHS Employers. Update on free mental health apps for NHS staff. 12 mars 2021.

² LCP. LCP/YouGov: Employee wellbeing tops list of ESG concerns. 12 février 2020.

³ IES working at home wellbeing survey. 01 avril 2020.

⁴ Qualtrics XM. The other COVID-19 crisis: Mental health. 14avril 2020.

⁵ WHO bulletin. Health burn out. 09 septembre 2019.

> Pour en savoir plus

BNY Mellon Investment Management est l’un des leaders mondiaux de la gestion d’actifs avec plus de 2 300 milliards de dollars d’actifs sous gestion (au 30 juin 2021).

Son modèle offre le meilleur des deux mondes : l’expertise spécialisée de nos huit sociétés d’investissement visionnaires, alliée à la solidité, à l’envergure et à la gestion financière éprouvée de BNY Mellon. Les sociétés d’investissement possèdent leur propre approche et leur propre culture de l’investissement mais ont en commun une même conviction fondamentale : investir de manière responsable au nom de leurs clients aidera à façonner le monde et l’avenir que BNY Mellon veut voir éclore.

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