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Banques d’affaires

La tech, toujours moteur du M&A

Publié le 20 novembre 2024 à 8h30

Coralie Bach    Temps de lecture 14 minutes

Initialement réservé à des boutiques spécialisées, le secteur de la tech est devenu ces dernières années l’une des activités phares des banques d’affaires. Malgré le ralentissement des transactions, les sociétés technologiques continuent d’animer le marché des fusions-acquisitions. Alors que les acquéreurs, plus aguerris, se montrent plus exigeants, les banquiers conseils retrouvent une place centrale dans les process.

Avec 189 deals comptabilisés en France par LSEG (ex-Refinitiv) sur les neuf premiers mois de l’année, sur un total de 950 transactions, la tech demeure le premier moteur du marché du M&A. « Nous attendons un pipe d’opérations encore assez important dans la tech car cette dernière fait partie des quelques secteurs dans la focale des investisseurs financiers », constate Marc Walbaum, responsable du M&A pour la France chez BNP Paribas CIB. Le mouvement de digitalisation de l’économie et le développement de l’intelligence artificielle encouragent les financiers comme les industriels à poursuivre leurs investissements dans ce secteur. Leur recherche a néanmoins évolué. Les fintechs et les sociétés d’e-commerce ont ainsi laissé place aux logiciels B-to-B. « Au sein de ce marché, certains acquéreurs préfèrent les solutions verticales, centrées sur les besoins d’un secteur spécifique, témoigne Thibaut de Smedt, associé de Bryan, Garnier & Co, qui a accompagné le troisième LBO de l’éditeur de logiciels métiers Orisha valorisé 1,8 Md€ par Francisco Partners et TA Associates. Les marchés verticaux sont certes plus petits, mais moins concurrentiels que celui des éditeurs de solutions génériques qui font face aux gros acteurs américains. » Tous les modèles, y compris les généralistes, peuvent néanmoins séduire sous réserve de présenter certains atouts. « L’un des points à évaluer est le niveau de complexité à changer de solution pour l’entreprise utilisatrice, explique le banquier d’affaires. Cet aspect transparaît notamment dans le taux de rétention des clients. Plus ce dernier est élevé, mieux l’entreprise sera valorisée. »

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