Marchés

Immobilier: Magellim attend un "retournement du marché" à la fin de l'année

Publié le 28 juin 2024 à 12h07

  AOF

(AOF) - "En termes de prix", l’immobilier vit sa "pire crise depuis 30 ans", mais "fin 2024, début 2025, il y aura un vrai retournement de marché, et c’est maintenant qu’il faut investir". C’est ce qu’a annoncé le groupe Magellim, lors d’un déjeuner de presse organisé le 26 juin 2024 à Paris. Ce groupe compte 140 collaborateurs et 4,4 milliards d’encours sous gestion et se concentre sur "des investissement innovants, d’avenir pour les territoires et les entreprises, accessibles au travers de fonds ou en co-invest".

"Depuis 2009, on a eu globalement une augmentation de la demande locative, quelque soit la classe d'actifs", souligne Magellim : "c'est très favorable, car un immeuble plein, c'est la sécurité, un immeuble vide, c'est la catastrophe". "L'objectif, quand une crise arrive, c'est de remplir ces immeubles, les conserver remplis, et après, revenir".

Sur le marché du bureau, Magellim constate un nouvel équilibre qui se caractérise par un "dynamisme sur les marchés centraux", avec une "demande prépondérante sur le segment des petites et moyennes surfaces". Si le taux de vacance est inférieur à 5% sur les marchés centraux, on constate une absence de demande dans les quartiers périphériques qui "devront se réinventer" . La demande se redéfinit en faveur des actifs "bien localisés, de bonne qualité et dotés d'un haut niveau de service".

La logistique, "classe d'actifs devenue phare", le sera "encore sur le prochain cycle", selon Magellim, avec une demande locative toujours forte, que traduit une progression des loyers depuis 3 ans. Les marchés secondaires pourraient en bénéficier à condition notamment de "bénéficier d'un bassin d'emploi solide".

Dans le domaine de la santé, Magellim constate une "demande de plus en plus forte avec une offre excessivement contrainte" avec le besoin de regroupement des soignants dans des centres de santé, un besoin de centralité et un parc immobilier vieillissant.

En matière de commerce, la société relève une "polarisation" des enseignes "avec avantage au retail parks et aux pieds d'immeubles". L'amélioration des marges se conjugue à une hausse des défaillances. Magellim constate parallèlement une "croissance substantielle" du segment hôtellerie "avec une dynamique robuste" concentrée sur le milieu de gamme 3 et 4 étoiles, dans un contexte de fort retour de la demande touristique face à un relatif manque d'offre.

Sur le segment du logement, Magellim évoque une "crise paradoxale" car "les ventes s'effondrent" alors que la demande est "gigantesque". En cause, la "désolvabilisation" des acquéreurs en raison de la hausse des taux, avec un pouvoir d'achat réduit de plus de 20 %. Le redémarrage de l'activité n'attend donc que la baisse des prix. "Le seul problème qu'on aura en 2025, c'est que ce sera encore un peu cher".

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