(AOF) - Après avoir ouvert en hausse, les marchés actions européens ont rapidement basculé dans le rouge sur fond de regain de tensions géopolitiques liées au conflit en Ukraine. Le CAC 40 a reculé de 0,67% à 7229 points après être tombé à 7134,84 points au plus bas du jour. L’EuroStoxx 50 a cédé 0,84% à 4750 points. Aux Etats-Unis, la tendance est similaire avec un Dow Jones en repli de 0,34%, vers 17h45.
La prudence était déjà de mise hier. Elle s'est à nouveau invitée lors de cette séance de mardi au cours de laquelle l'inflation en zone euro est ressortie à 2% en octobre contre 1,7% en septembre.
Sur le front géopolitique, les inquiétudes grandissent alors que Moscou a approuvé une nouvelle doctrine élargissant l'usage de l'arme nucléaire et que l'Ukraine a procédé à la première attaque en Russie au moyen des missiles américains ATACMS.
Dans ce contexte, Thales, valeur de défense, a enregistré la deuxième plus forte hausse de l'indice phare de la place parisienne. Et l'once d'or a retrouvé un certain éclat, progressant de 0,51% à 2624,36 dollars après avoir atteint un plus haut en séance à 2639,17 dollars.
Les trimestriels de Nvidia attendus demain soir
Les investisseurs scruteront demain avec intérêt le discours de Christine Lagarde en zone euro ainsi que les performances trimestrielles de Nvidia, après la clôture de Wall Street.
"Sa domination dans le secteur de l'IA et ses performances exceptionnelles placent l'entreprise au centre de l'attention des investisseurs, rendant les fluctuations de son action particulièrement sensibles", affirme John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud, à propos de Nvidia.
"La société affiche une capitalisation boursière de près de 3 600 milliards de dollars et une part de marché de 7,2% dans le marché américain, poursuit-il. Ainsi, sur les 9 000 milliards de dollars détenus par des investisseurs internationaux, environ 648 milliards de dollars seraient investis indirectement dans Nvidia.
A Paris, outre la bonne position de Thales au sein de l'indice CAC 40, le secteur de l'équipement automobile (Stellantis, Valeo...) a été sous pression, dans un contexte de nette hausse de l'aversion pour le risque et après une note négative de Bernstein, selon une source de marché.