(AOF) - L’irruption de DeepSeek met en évidence la nécessité de construire des portefeuilles "résilients". Telle est la conclusion de Schroders dans une note rédigée par Paddy Flood, gestionnaire de portefeuille et spécialiste mondial du secteur des technologies, Simon Webber, directeur des actions mondiales, et Johanna Kyrklund, directrice des investissements du groupe. Des chocs comme celui du 27 janvier "renforcent également la nécessité d’une approche active dans la construction de portefeuilles".
"Le niveau de concentration de l'indice dépasse désormais de loin celui de la fin des années 1990", souligne le broker. "D'un point de vue portefeuille, avoir une exposition involontaire aussi élevée à seulement quelques entreprises ne semble pas prudent".
L'épisode DeepSeek montre que les marchés "sont vulnérables à un faux pas d'une des grandes capitalisations américaines ou à l'émergence d'une nouvelle concurrence", du fait que les principaux indices boursiers n'offrent pas la diversification qu'ils offraient par le passé.
"Les investisseurs souhaitant construire des portefeuilles plus résilients devront adopter une approche active, en examinant différents secteurs et zones géographiques, pour créer une véritable diversification", conclut le gérant.
Quels impacts de DeepSeek sur les valeurs technologiques?
Si l'augmentation de l'efficacité informatique sous l'effet de l'IA de DeepSeek entraînait une réduction de la demande de puces/équipements d'IA, des entreprises comme Nvidia et d'autres fournisseurs d'infrastructures informatiques "pourraient être confrontées à des vents contraires", souligne Schroders.
En revanche, cette évolution "pourrait s'avérer favorable aux entreprises de logiciels" car la réduction des coûts de l'IA pourrait rendre ces produits "accessibles à une base plus large de clients auparavant rebutés par des prix élevés.
Alors que les inquiétudes grandissent quant aux retours potentiels sur les investissements substantiels des géants du Web dans l'IA, Schroders souligne que si cette situation se traduit par une réduction des besoins de dépenses pour ces entreprises, elle pourrait réduire leurs besoins en dépenses d'investissement et "entraîner une augmentation significative de la génération de trésorerie disponible".