(AOF) - Dans un environnement macro-économique difficile et des incertitudes géopolitiques accrues qui impactent le marché des spiritueux, en particulier un contexte qui continue à se dégrader en Chine et dans le Travel Retail Asie pénalisant Martell, Pernod Ricard révise à la baisse ses perspectives pour l'exercice 2024/2025 et au-delà. Le groupe anticipe désormais une baisse organique "low single digit" du chiffre d'affaires 2024/25 tout en stabilisant sa marge opérationnelle organique.
En octobre dernier, le spécialiste des vins et spiritueux prévoyait toujours "un retour à la croissance organique du chiffre d'affaires, avec une reprise continue des volumes, et le maintien de la marge opérationnelle organique".
En fonction de l'amplitude des hausses potentielles de tarifs douaniers, l'exercice 2025/26 devrait être une année de transition, avec une amélioration de tendance du chiffre d'affaires en organique. "Dans un contexte sans précèdent de tensions commerciales, nous nous focalisons sur la protection de notre marge opérationnelle organique", explique le groupe.
Sur les exercices allant de 2026/27 à 2028/29, nous anticipons une amélioration de notre croissance organique du chiffre d'affaires dans une fourchette comprise, en moyenne, entre 3% et 6%, ainsi qu'une progression de sa marge opérationnelle organique.
Cette révision à la baisse de ses ventes font suite à la publication de son chiffre d'affaires du premier semestre 2024/2025. Celui-ci s'élève à 6,176 milliards d'euros, en recul de 4% en organique et de 6% en publié, impacté par un effet de change négatif de -177 millions d'euros, principalement dû au Peso argentin, à la Livre turque et au Naira nigérian.
Cet impact est en partie compensé par un effet de périmètre positif de +29 millions d'euros. Le ROC sur ce semestre s'élève à 1,985 milliard d'euros, en baisse organique de 2%, et de 7% en publié. La marge opérationnelle courante est en hausse de 65 points de base en organique mais est en recul de 39 points de base en publié à 32,1%.
Le free cash flow s'élève à 440 millions d'euros, en hausse de 139 millions d'euros par rapport au premier semestre 2023/2024, bénéficiant d'une amélioration du besoin en fonds de roulement, avec une moindre hausse des créances clients et une amélioration continue de la gestion des stocks de produits finis.