(AOF) - WPP s'effondre de 16,21% à 645,36 pence. Le groupe publicitaire britannique a dévoilé ses résultats préliminaires de l'exercice 2024, manquant les attentes des analystes concernant son chiffre d'affaires et affichant des perspectives prudentes. A Paris, Publicis (-3,29% à 98,50 euros) est de fait sanctionné et ferme la marche de l'indice CAC 40. WPP a fait état d'un chiffre d'affaires annuel de 14,74 milliards de livre sterling, en baisse organique de 1% contre une décroissance de 0,4% attendue.
Le quatrième trimestre a été compliqué pour WPP : la croissance en Europe continentale occidentale (+1,4%) a été contrariée par des baisses en Amérique du Nord (-1,4%), au Royaume-Uni (-5,1%) et dans le reste du monde (-4,8%), y compris (-21,2%) en Chine.
En ligne avec les attentes du marché, le bénéfice opérationnel ajusté de WPP a pour sa part augmenté de 2%, à taux de change constants, atteignant 1,71 milliard de livres sterling. La marge bénéficiaire d'exploitation s'est améliorée, passant de 3,6 % à 9 %.
Mais la prudence reste de mise pour 2025, le propriétaire des agences GroupM, Ogilvy et VML voyant un avenir peu favorable en Chine, où WPP est très présent dans les secteurs du luxe et de l'automobile.
"Compte tenu du flux de nouvelles, en particulier en provenance des États-Unis, nous avons de nombreuses raisons d'être prudents pour l'année en cours", a déclaré Mark Read, directeur général de WPP. Avant de poursuivre : "La nouvelle administration souhaite que l'Amérique connaisse une forte croissance, mais il ne fait aucun doute que les droits de douane et l'inflation qui en découle rendent les gens nerveux. "
WPP s'est vu confisquer en 2024 son statut de premier groupe publicitaire mondial au profit du Publicis, alors que ses concurrents américains Omnicom et Interpublic ont récemment annoncé leur fusion dans un accord de 13,25 milliards de dollars.
Pour 2025, WPP prévoit une évolution comprise du chiffre d'affaires entre une stagnation et un repli de 2%, avec une amélioration attendue au second semestre.
"Le commentaire selon lequel la croissance sera concentrée au second semestre est susceptible d'être perçu négativement", considère UBS, à la vente sur le dossier, qualifiant par ailleurs les prévisions du groupe "en demi-teinte".