(AOF) - Forvia (-19,69% à 8,765 euros) affiche la plus forte baisse du SBF120 après avoir accusé une perte nette en 2024 et annoncé la suppression de son dividende. La perte s’est élevée à 185 millions d'euros contre un bénéfice net de 222 millions d'euros en 2023. Cette différence s'explique principalement par l'enregistrement dans les comptes de 2024 d'une charge nette de restructuration de 362 millions d'euros.
L'équipementier automobile a enregistré un résultat opérationnel de 1,4 milliard d'euros, en repli de 2,7% sur un an, faisant ressortir une marge opérationnelle de 5,2% contre 5,3% en 2023.
Le chiffre d'affaires de Forvia s'est replié de 1%, à 26,97 milliards d'euros. A périmètre et taux de change constants, les ventes ont avancé de 0,4%.
Priorité au désendettement
Dans ce contexte, l'équipementier automobile né en 2022 du rapprochement entre Faurecia et l'industriel allemand Hella a annoncé qu'il ne verserait pas de dividende cette année. Forvia souhaite ainsi "accélérer la priorité absolue du groupe, à savoir le désendettement".
Au 31 décembre 2024, la dette nette du groupe ressortait à 6,62 milliards d'euros, en baisse de 5,2% sur un an, grâce à une légère amélioration de 0,9% du flux de trésorerie net sur la période, à 655 millions d'euros. Le ratio dette nette sur Ebitda ajusté est ressorti à 1,97 en fin d'année et ce ratio est attendu au plus haut à 1,8 au 31 décembre 2025, avant cessions.
Au-delà de cet objectif de désendettement organique, le groupe s'engage à restaurer un bilan solide avec l'objectif de réduire le ratio dette nette sur ebitda ajusté en dessous de 1,5 en 2026, soutenu par des cessions d'actifs.
Le groupe anticipe en 2025 des ventes entre 26,3 milliards d'euros et 27,5 milliards d'euros alors que les analystes ciblent un chiffre d'affaires de 27,74 milliards d'euros. Il cible par ailleurs une marge opérationnelle comprise entre 5,2% et 6% du chiffre d'affaires en 2025, "soutenue par des initiatives d'excellence opérationnelle et la réduction des coûts fixes". Enfin, Forvia prévoit de générer un flux de trésorerie net supérieur ou égal au niveau de 2024 (655 millions d'euros), "grâce à l'augmentation de la marge opérationnelle et aux actions continues de réduction des investissements et des stocks".