(AOF) - Continental (-8,67% à 63,42 euros) affiche la plus forte baisse du DAX, pénalisé par la guerre commerciale en Amérique du nord et des perspectives décevantes. L’équipementier automobile allemand affiche un Ebit ajusté en hausse de 6,6% sur un an à 2,7 milliards d’euros, et une marge d’Ebit ajustée de 6,8% contre 6,1% en 2023. Jefferies reste à l'Achat après un quatrième trimestre en ligne avec ses attentes et conserve un objectif de cours de 80 euros. Le dividende proposé progresse à 2,50 euros par action contre 2,20 euros pour l'exercice 2023.
Le bénéfice net est a progressé de 1% sur un an à 1,2 milliard d'euros et le chiffre d'affaires consolidé a baissé de 4,1% à 39,7 milliards d'euros.
Le flux de trésorerie disponible ajusté a baissé de 18,6 % à 1,05 milliard d'euros et nettement raté le consensus de 1,6 milliard d'euros.
Le groupe accuse la faiblesse de la conjoncture associée à la baisse de la production automobile d'avoir "amené des vents contraires majeurs l'année dernière".
Continental prévoit pour 2025 un chiffre d'affaires consolidé situé entre 38 et 41 milliards d'euros avec une marge Ebit ajustée comprise entre 6,5 et 7,5 %. Cette dernière prévision étant inférieure aux attentes, Stifel anticipe une révision à la baisse d'environ 8% du consensus d'Ebit ajusté pour 2025.
La division Automobile souffre mais devrait se redresser
Le groupe prévoit que son activité Automobile générera des ventes d'environ 18 à 20 milliards d'euros et une marge d'Ebit ajustée d'environ 2,5% à 4%. UBS estime que si ces perspectives peuvent décevoir les investisseurs, la direction a eu raison d'avoir été modeste en ce début d'année.
Cette division - dont la scission a été lancée en décembre dernier - affiche un repli de son chiffre d'affaires de 4,3 % à 19,4 milliards d'euros. Cette baisse est attribuée principalement à la baisse des marchés. Elle a cependant augmenté sa marge Ebit ajustée en un an à 2,3 %. "Cette amélioration est principalement attribuable à la mise en œuvre rigoureuse des mesures de réduction des coûts, aux améliorations de l'efficacité et aux accords issus des négociations de prix avec les constructeurs automobiles" souligne Continental.
"Suite à la décision du conseil d'administration en faveur d'une scission, nous avons également lancé la réorientation de l'entreprise", a annoncé le CEO de Continental, Nikolai Setzer. "Les secteurs du groupe ont été mis en place avec pour chacun une structure claire et ce sont des acteurs de premier plan dans leurs segments de produits et leurs marchés".