(AOF) - Les industriels européens de l‘automobile saluent la flexibilité annoncée lundi par Ursula von der Leyen dans l’encadrement de leur transition électrique du secteur. La présidente de la Commission a notamment annoncé qu’ "au lieu d’une mise en conformité annuelle" des émissions annuelles de CO2 des véhicules qu’ils vendent, ils disposeraient "d’un délai de trois ans " même si "les objectifs restent les mêmes" . L’Acea qui représente l’industrie automobile européenne salue "un premier pas bienvenu vers une approche plus pragmatique de la décarbonation".
Elle demande cependant " des actions ambitieuses visant à stimuler les infrastructures, à inciter à la demande et à réduire les coûts de fabrication ". L'organisation déplore l'absence " d'engagement explicite pour lancer la révision des normes CO2 en 2025 ".
"La Commission reconnaît pour la première fois la réalité", mais "le principe de surréglementation n'est pas abandonné", abonde le VDA qui représente l'industrie allemande de l'automobile, et pour qui ces mesures "doivent servir de base à de nouveaux ajustements".
La Clepa qui représente les équipementiers actifs en Europe "salue l'initiative de la Commission", mais regrette que "des questions clés restent sans réponse" alors que "l'urgence de la situation exige une action rapide et concrète". "Il est important de limiter les assouplissements en matière de conformité", juge Benjamin Krieger, secrétaire général de la Clepa, estimant que la question cruciale demeure de savoir comment la neutralité technologique sera "mise en œuvre dans la pratique".