Les actions européennes enregistrent une belle performance depuis le début de l’année. Si la dynamique reste contrastée selon les pays et les secteurs, les gérants actifs identifient de nombreux relais de croissance en dehors du cœur de la zone euro – de la Scandinavie à la Grèce en passant par l’Europe de l’Est – et sur des secteurs ayant corrigé. Une manière aussi de diversifier les portefeuilles.
Depuis le début de l’année, les actions européennes ont le vent en poupe, comme en témoigne l’indice Eurostoxx 50, en progression de près de 15 % au 10 octobre 2025. Certains indices de la zone font encore mieux: le Dax, par exemple, affiche une performance de 23,5 % sur la période, contre un peu plus de 25 % pour l’indice phare de la Bourse de Milan, tandis que l’indice madrilène caracole à plus de 35 % ! Une progression d’autant plus notable qu’elle s’inscrit dans un environnement économique et géopolitique très incertain. La performance a toutefois été relativement disparate selon les places financières : le CAC 40, qui pâtit de la crise politique en France, a généré un gain de seulement 8,9 % sur la période.
La défense toujours en vue
Une hétérogénéité que l’on retrouve au niveau sectoriel. « La finance, notamment les banques, ainsi que les biens d’équipement, en particulier l’aéronautique et la défense, ont largement soutenu la performance », indique Craig Cameron, senior vice president, gérant et analyste chez Franklin Templeton. Les gains générés sont impressionnants. « Les banques européennes ont délivré une performance supérieure à celle du Nasdaq sur les cinq dernières années », relève Raphaël Moreau, gérant actions chez Amiral Gestion. L’indice Stoxx 600 Banks bondit ainsi de 352 % sur cinq ans au 15 octobre. La société allemande Rheinmetall spécialisée dans la défense affichait quant à elle, au 10 octobre, une performance annuelle de 206 %. La vigueur de ces segments reflète un changement...