Le mini-krach observé au mois de juillet a été complètement effacé : les principales valeurs technologiques poursuivent un parcours boursier éclatant. Malgré certains doutes, la majorité des gérants pensent qu’il serait prématuré d’évoquer une bulle sur l’intelligence artificielle. Signe que son potentiel est intact, des fonds consacrés à cette thématique se créent encore sur le marché.
+113 % : c’est, après quelques montagnes russes, la progression depuis le 1er janvier de Nvidia, le fabricant américain de puces nécessaires à l’entraînement des algorithmes d’intelligence artificielle (IA). Pour la valeur phare de la tech, la dégringolade de 27 % enregistrée cet été paraît bien loin. Et malgré une nervosité des investisseurs accrue à son sujet, comme en témoigne l’accueil plutôt frais aux résultats annoncés fin août, elle poursuit actuellement son ascension, confirmant son statut de moteur de la Bourse outre-Atlantique. De moins de 300 milliards de dollars fin 2022, date de l’apparition de ChatGPT, premier robot conversationnel symbole de l’IA générative, sa capitalisation boursière a été portée à plus de 3 000 milliards en juin dernier, lui permettant de devenir brièvement la première capitalisation mondiale devant Apple. Aujourd’hui, à 13,4 trilliards de dollars, la capitalisation cumulée des Sept Magnifiques (Nvidia, Apple, Microsoft, Amazon, Tesla, Meta, Alphabet) pèse 30 % de celle de l’indice S&P 500. A elles trois, Apple, Nvidia et Microsoft pèsent près de la moitié de l’indice mondial des valeurs technologiques MSCI ACWI TI, composé à 80 % de valeurs américaines. Une concentration inédite.
Des performances contrastées
Pour l’ensemble des valeurs technologiques, la tempête de cet été, à replacer dans un contexte de liquidité très réduite, n’aura donc été qu’éphémère. « Cette dépression boursière a été le fait d’éléments techniques de court terme, liés à des débouclages de position...