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Interview

Martine Legendre-Kaloustian, responsable des gestions alternatives chez Allianz France : « Le marché secondaire permet de fluidifier le marché du capital-investissement »

Publié le 17 avril 2025 à 16h10

Sandra Sebag    Temps de lecture 3 minutes

Alors que les lancements de fonds secondaires et de continuation se multiplient, Martine Legendre-Kaloustian, responsable des gestions alternatives chez Allianz France, revient sur la stratégie de la compagnie d’assurances en matière de capital-investissement et sur l’intérêt de ces nouvelles approches de gestion.

Les fonds de continuation ont le vent en poupe actuellement. Avez-vous investi dans de tels fonds ?

Lorsqu’une société de gestion lance un fonds de continuation, les investisseurs présents dans le fonds primaire ont le choix entre sortir et obtenir des liquidités ou poursuivre dans le fonds de continuation. Nous faisons systématiquement le choix de sortir. Les fonds de continuation contiennent généralement un, voire deux actifs. De notre point de vue, cela ressemble à du co-investissement et nécessite de disposer d’experts pour analyser l’actif, mais notre équipe n’est pas dimensionnée pour le faire.

D’autres précautions doivent-elles être prises avant d’investir dans ce type de fonds ?

Il faut être attentif à la stratégie de la société de gestion. Certes, elles cherchent toutes à mettre en avant un alignement des intérêts entre les parties prenantes, mais il ne faut pas oublier que lorsqu’un fonds de continuation est lancé, cela permet aussi de cristalliser les commissions de surperformance qui peuvent être ensuite utilisées par la société de gestion comme un apport pour lancer le nouveau fonds. Il leur est ainsi systématiquement demandé d’investir de l’argent en plus de leur « carried interest » (ou participation aux bénéfices du gérant) perçu.

Investissez-vous sur le marché secondaire en private equity ?

Oui, ces investissements représentent entre 10 à 12 % de la poche investie dans le capital-investissement et nous pourrions monter jusqu’à 15, voire 18 %. Le marché secondaire nous semble attractif car il bénéficie de plusieurs caractéristiques favorables, dont la décote. De plus, les cessions par les fonds secondaires sont effectuées assez rapidement, ce qui est clé en période de recherche de rendement. Ce sujet est...

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