RÉGLEMENTATION

Bâle 3 n’a pas réduit l’offre de crédit des banques

Publié le 25 avril 2025 à 11h52

 Temps de lecture 2 minutes

Les ratios prudentiels n’affectent pas la dynamique du crédit, selon la Banque de France. Mis en place après la crise financière de 2008, l’accord de Bâle 3 a introduit un ratio de levier, un ratio de liquidité à court terme (liquidity coverage ratio, LCR) et un ratio de liquidité à un an (net stable funding ratio, NSFR). Si le secteur bancaire a fait part de ses craintes face au caractère jugé trop contraignant de ces nouvelles normes, les exigences actuelles ne semblent pas excessives, selon la Banque de France.

Dans une étude, la banque centrale propose une modélisation permettant d’estimer les interactions entre ces normes et l’offre de crédit. Il en ressort que les groupes bancaires français sont, en moyenne, constamment situés bien au-dessus des minimums réglementaires, et qu’à l’exception de chocs exogènes, à l’instar de la pandémie de Covid-19, la production de crédits au secteur privé a été constamment en croissance depuis la mise en place de Bâle 3.

Couvrant un panel de 54 banques françaises sur la période 2014-2023, l’analyse montre ainsi que les interactions entre les différents ratios bâlois n’affectent pas la dynamique du crédit, sauf lors de tensions financières et uniquement pour les banques les moins capitalisées et les moins liquides. Ces dernières sont en effet celles qui disposent le moins de marges par rapport aux exigences réglementaires et sont donc davantage contraintes lorsqu’il s’agit d’accorder des crédits.

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