Un an et demi après l’entrée en vigueur de la législation sur le crowdfunding, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a annoncé de nouvelles mesures destinées à promouvoir ce mode de financement. D’abord, les plateformes d’investissement en capital (crowdequity) pourront opérer des levées de fonds allant jusqu’à 2,5 millions d’euros, contre 1 million d’euros actuellement, tandis que celles de prêts (crowdlending) offriront la possibilité à leurs utilisateurs d’investir jusqu’à 2 500 euros par projet (contre 1 000 euros auparavant).
Ensuite, la gamme de produits financiers à disposition des «crowdfunders», composée principalement d’actions, d’obligations et de prêts, sera étendue. «A l’instar des professionnels, les particuliers pourront notamment souscrire des obligations convertibles et des actions assorties de bons de souscription (ABSA), ce qui renforcera l’égalité de traitement entre ces deux catégories d’investisseurs», indique Nicolas Lesur, président d’Unilend et de l’association Financement Participatif France. Autre nouveauté, Emmanuel Macron entend faciliter l’accès des émetteurs à un panel d’investisseurs élargi en autorisant l’émission d’un nouveau produit : les minibons. «Ces titres, qui sont en fait des bons de caisse, permettront aux sociétés d’emprunter auprès de particuliers, d’institutionnels et même d’autres entreprises», poursuit Nicolas Lesur. Ces nouvelles mesures devraient entrer en vigueur au cours des prochains mois.