Bientôt la fin du tunnel pour les thématiques ?

Publié le 21 février 2025 à 9h06

Sonia Ramond-Mignon    Temps de lecture 2 minutes

Le sort des expertises thématiques est lié à celui des actions européennes. Selon Robeco, tous les espoirs sont permis pour un rebond en 2025.

« Les thématiques n’ont pas connu que des nouvelles positives ces dernières années », euphémise Nicolas Bénéton, client portfolio manager chez Robeco, un asset manager où cette expertise rassemble 16 milliards d’euros d’encours. Pour le gérant, le sort de la gestion thématique est indissociable de celui de la gestion active, particulièrement délaissée ces deux dernières années : « Les écarts de flux entre gestion passive et gestion active sont de plus en plus impressionnants : en 2024, les stratégies passives ont attiré, au niveau mondial, 982 milliards de dollars de capitaux au lieu d’une décollecte de 451 milliards pour les gestions actives ! », témoigne-t-il. Le gérant souligne également une forte corrélation entre actions européennes et gestion thématique. Les deux ont en effet été à la peine ces derniers mois. « L’an dernier, pour délivrer de la performance, il fallait être présent sur les large caps de croissance américaines : tout le reste a sous-performé, à l’exception des actions chinoises le temps d’une unique semaine en septembre », rappelle Nicolas Bénéton.

Malgré ce contexte plus que difficile, il aura néanmoins été possible de surperformer pour une poignée de produits thématiques. « Et ce même sans les sept magnifiques en portefeuille, fait valoir Nicolas Bénéton. En 2023 et 2024, notre fonds consacré à la fintech a par exemple gagné respectivement 26,11 % et 31,72 %. » Selon le gérant, il existe encore du potentiel aujourd’hui sur des sujets comme la robotique, l’électrification et les nouveaux modes de consommation, qui s’inscrivent tous dans les méga-tendances d’investissement que sont la préservation de la planète, les nouvelles technologies et les changements démographiques et sociaux.

Pour que la situation s’améliore durablement, notamment en termes de collecte, « il faudrait une ouverture des marchés à d’autres sujets que la tech, comme les actions européennes par exemple, les mid-caps ou encore le style value », analyse Nicolas Bénéton, pour qui « tous les espoirs sont permis en 2025 ». Les premières semaines de l’année montrent en effet déjà un début de rééquilibrage en faveur des actions européennes, avec un gain de 6,41 % en janvier pour le MSCI Europe, soit le double de la performance de l’indice mondial…

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