Les femmes restent peu nombreuses aux postes de gouvernance dans les entreprises du CAC 40 même si leur nombre progresse
Les femmes restent peu nombreuses aux postes de gouvernance dans les entreprises du CAC 40 même si leur nombre progresse, selon une étude publiée par l’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises (affilié à la SKEMA Business School). En 2023, le CAC 40 comptait deux femmes présidentes du conseil d’administration et trois femmes directrices générales, soit un taux de féminisation de 6,25 % pour l’ensemble des 80 postes de président et directeur général du CAC 40, contre 3,75 % l’année précédente. Cette progression lente se reflète dans la composition des comex, malgré la loi Rixain (qui prévoit 30 % de femmes au comex en 2026 et 40 % en 2029). Dans ceux du CAC 40, les femmes représentaient en moyenne 25,75 % des effectifs en 2023, alors que cette proportion atteignait 37,09 % chez les cadres cette année-là. Seules cinq entreprises avaient déjà au moins 40 % de femmes dans leur comex quand 11 autres en décomptaient entre 30 % et 40 %. Pourtant, la féminisation du comex engendre selon l’étude de réels bénéfices en termes de rentabilité opérationnelle. En 2022, les dix entreprises dont le comex était le plus féminisé (40,83 % de femmes en moyenne) affichaient une rentabilité opérationnelle de 50,39 % supérieure à celle des dix entreprises dont le comex était le moins féminisé (9,89 % de femmes), soit une rentabilité opérationnelle de 19,31 % pour les premières contre 12,84 % pour les secondes.