L’opération permet à Engie de rester le premier actionnaire français de GTT jusqu’à cette échéance, avec 5,38 % du capital social de GTT, tout en sécurisant la valeur de ces titres. Leur cours en Bourse avait progressé de 12 % depuis la publication des résultats de GTT le 26 février, d’où la décision d’Engie de réaliser sans plus attendre cette vente à terme. Avec un prix de 137 euros par action, l’énergéticien a dû accepter une décote de 3,9 % par rapport au dernier cours de Bourse le 13 mars, mais il monétise ainsi sa participation, dont il est assuré de la valeur.

D’un point de vue technique, les banques qui ont agi en qualité de coordinateurs globaux du placement, Natixis CIB et Morgan Stanley Europe SE, ont dû emprunter les titres avant de les placer. « Nous avons placé les titres après les avoir empruntés auprès de grandes gestions institutionnelles (tels que des fonds indiciels), titres que nous rendrons au moment où Engie cédera effectivement ses actions, le 18 septembre 2025, note Loïc Chenevier, head of strategic equity capital markets France et Benelux, chez Natixis CIB. C’est une opération assez rare, la dernière de ce type a été réalisée quand Bouygues a couvert et vendu à terme le solde de sa participation dans Alstom. Nous avons pu la mener à bien car nous avions bien sûr testé auparavant la profondeur du marché, notamment pour ce prêt de titres. »