Alors qu’il ne restait plus que vingt-trois jours avant l’entrée en vigueur de l’Espace unique de paiement en euros (SEPA), Michel Barnier, commissaire européen en charge des services financiers, a annoncé, à la surprise générale, qu’il serait encore possible d’effectuer des virements et des prélèvements aux anciens formats jusqu’au 1er août prochain. Une décision qui tranche avec le message d’intangibilité de la date butoir du 1er février martelé par les pouvoirs publics encore ces dernières semaines, et qui a reçu un accueil mitigé. «C’est une nouvelle un peu décevante pour les personnes qui travaillent sur ce thème depuis plus de huit ans et qui ont multiplié les efforts de communication pour convaincre les entreprises d’effectuer leur migration dans les délais, regrette ainsi Olivier Bornecque, membre du Comité national Sepa. D’autant plus qu’à de rares exceptions – notamment des groupes qui souhaitaient éviter un éventuel problème de paiement en décembre qui aurait pesé sur leurs résultats annuels – la plupart des grandes structures étaient prêtes à la fin de l’année dernière.» Le nouveau délai devrait en revanche permettre aux plus petites entreprises, encore très en retard dans leur passage aux nouveaux standards, de se mettre aux normes. «Toutefois, cela nécessitera une forte mobilisation des banques auprès de leurs clients PME, qui, pour certains, ignorent encore ce qu’est le Sepa», poursuit Olivier Bornecque.
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