Si la France compte toujours plus de deux fois moins d’ETI que l’Allemagne (plus de 10 800 entreprises recensées outre-Rhin), les entreprises tricolores totalisant entre 250 et 4 999 salariés se multiplient. Le nombre d’ETI françaises a en effet progressé de 57 % entre 1994 et 2022, pour atteindre 4 363 entreprises, selon une étude de France Stratégie, soit 3 % des entreprises comptant plus de 10 salariés. Leur part dans la valeur ajoutée tricolore a également augmenté, passant de 25 à 33 % sur cette période, alors que celle des PME a diminué de 35 à 29 % et que celle des grandes entreprises est restée stable.
De plus, si les PME industrielles ont perdu 400 000 emplois entre 1994 et 2022, les ETI semblent avoir mieux résisté à la désindustrialisation, avec une part dans l’emploi passant de 34 à 42 %. Elles ont également connu une forte dynamique dans les services, avec une part dans les effectifs salariés qui a crû de 7 points, pour atteindre 29 %. Au total, le nombre d’emplois au sein des ETI a progressé de 58 % entre 1994 à 2022, passant de 2,17 millions à 3,44 millions.
France Stratégie souligne par ailleurs que, chaque année, entre 6 et 14 % des ETI sont de nouvelles entrantes au sein de la catégorie, principalement des PME en croissance, tandis que 4 à 11 % en sont exclues. Parmi les ETI recensées en 2022, 55 % l’étaient déjà en 2012. Au sein des 45 % restants, France Stratégie comptabilise 29 % de nouvelles ETI qui étaient des PME dix ans plus tôt, 5 % d’ex-TPE et 9 % de créations, c’est-à-dire des entreprises fondées entre 2012 et 2022.