Investissements étrangers

La France toujours première au classement de l’attractivité en 2020

Publié le 7 juin 2021 à 16h25

Alexandra Milleret

Avec 985 projets en 2020, la France reste, pour la deuxième année consécutive, en tête du classement européen du nombre d’investissements étrangers annoncés, selon le dernier baromètre EY. La crise sanitaire lui a tout de même fait perdre 18 % de ces intentions d’investissement par rapport à l’année précédente (1 197 projets en 2019), soit plus que la moyenne de baisse enregistrée au niveau européen (- 13 %), au Royaume-Uni (- 12 %) et en Allemagne (- 4 %). « Malgré les craintes que pouvait susciter le Brexit, l’accord de coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a suffi à rassurer les investisseurs », observe Marc Lhermitte, associé EY. Dans ce contexte, la position de la France est désormais fragile : elle est talonnée par ces deux pays, avec 975 projets annoncés outre-Manche et 930 projets en Allemagne. Par ailleurs, le retour des entreprises sur le territoire français, comme le souhaite le gouvernement, pourrait être long. En effet, malgré une fiscalité rendue plus attractive, notamment par la baisse de 10 milliards d’euros des impôts de production en 2021, seuls 18 % des 200 dirigeants interrogés pour le baromètre prévoient de relocaliser leurs activités en France dans les prochains mois. « Beaucoup d’investisseurs attendent de connaître la capacité de leurs clients à payer le surcoût qu’engendre une relocalisation en termes de charges, par exemple, pour envisager de s’établir de nouveau en France », précise Marc Lhermitte. Une bonne nouvelle toutefois : alors que 66 % des dirigeants internationaux pensaient diminuer l’ampleur de leurs investissements en France l’année dernière, ils ne sont plus que 44 % cette année.

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