Selon des statistiques publiées la semaine dernière par la Banque des règlements internationaux (BRI), la moitié (50,9 %) du montant cumulé des paiements transfrontaliers exécutés en 2022 par les banques – pour leur propre compte et celui de leurs clients – était libellée en dollars. Avec une part de 27,3 %, l’euro a constitué la deuxième devise la plus utilisée, loin devant la livre sterling (4,3 %). En volume, près de 374 millions de transactions ont été réglées en dollars (+·1,6 % sur un an), et 194 millions dans la monnaie unique (+·2,1 %).
Afin de pouvoir acheminer tous ces flux vers leur destinataire final, les établissements bancaires à l’initiative du virement s’appuient le plus souvent, dans certaines régions, sur d’autres banques, appelées « correspondants bancaires ». Comme le constate la BRI, leur nombre a encore diminué, passant sur un an de près de 94 500 à 90 500. En dix ans, la baisse atteint 29 %. Cette érosion concerne l’ensemble des devises d’émission. S’agissant des paiements en dollars et en euros, le total de correspondants bancaires actifs a respectivement chuté de 40 % et d’environ 37 % au cours de la décennie écoulée.