L’un des principaux gestionnaires d’actifs spécialisés en microfinance, le suisse Symbiotics, dont l’encours atteint 2,5 milliards de dollars, est en train d’ouvrir une société de gestion à Paris. Un agrément provisoire lui a été accordé par l’AMF et la création sera finalisée en mai, une fois lancé son premier fonds avec un partenaire français. Le gérant espère ainsi mieux faire connaître son expertise de financement d’institutions de microfinance (IMF) à travers le monde. Des financements qui prennent la forme de dette privée, assortie d’un rendement moyen de 6 % net de frais. «Outre l’analyse financière, nous notons chaque IMF sur le plan ESG à partir d’une centaine d’indicateurs et nous proposons aussi aux investisseurs un reporting d’impact lié aux objectifs de développement durable (ODD)», précise Sébastien Duquet, directeur des investissements de Symbiotics. Les fonds de microfinance existent depuis le début des années 2000, mais l’engouement des investisseurs pour l’impact investing tend à leur donner une seconde jeunesse. Fin 2019, un autre spécialiste suisse du secteur, Blueorchard (3,5 milliards de dollars sous gestion), a été racheté par Schroders.