Avec 7,8 milliards d’euros levés en 2024, la French Tech ne parvient pas à inverser la courbe de ses financements, dont la valeur totale chute de 7 % par rapport à 2023 après une baisse de 38 % l’année précédente, selon le baromètre EY du capital-risque. Dans ce marasme général, deux secteurs se distinguent tout de même par une reprise importante : la Fintech fait un retour en force avec près de 840 millions d’euros levés, soit 32 % de plus que l’an dernier, tandis que le secteur des logiciels retrouve la première place du podium avec 3 milliards d’euros levés en 2024, soit 46 % de plus que l’année dernière grâce notamment à l’accélération des projets autour de l’IA générative. En témoignent les deux plus grosses levées de fonds de l’année, trustés par la pépite française du secteur Mistral AI (468 millions d’euros) et la jeune pousse franco-américaine Poolside (453 millions d’euros).

En revanche, tous les autres secteurs chutent. La Greentech subit ainsi une baisse de 29 % avec son 1,9 milliard d’euros levé, l’industrie des sciences de la vie est en recul de 17 %, avec 811 millions d’euros levés, tandis que les services Internet essuient la plus forte baisse, puisque le secteur n’a levé que 535 millions d’euros en 2024, soit 38 % de moins que l’année passée. Enfin, si la plupart des pays européens connaissent un sort similaire, ce n’est pas le cas de l’Allemagne : en levant 7,4 milliards d’euros cette année, elle progresse de 11 % par rapport à 2023, réduisant ainsi l’écart avec la France qui conserve toutefois la première position en Europe.