On en demande trop aux banques centrales ! C’est ce qu’affirme le cabinet de conseil Oliver Wyman dans son dernier rapport sur les services financiers, publié à l’occasion du forum de Davos. Certes, leurs injections massives de liquidité dans le système financier n’ont pour l’instant pas réussi à relancer durablement les économies, le durcissement en parallèle des régulations bancaires aboutissant à des restrictions de crédit. Mais pour les experts d’Oliver Wyman, on oublie trop que le rôle des banques centrales ne s’inscrit que dans le cadre de politiques économiques plus générales décidées par les gouvernements, et que leur mandat les conduit à être responsables de la politique monétaire comme de la stabilité du secteur bancaire. Elles sont donc contraintes de poursuivre leur politique monétaire expansionniste pour compenser les effets négatifs des politiques économiques menées par les pays. Il leur faut en outre imposer des ratios de fonds propres et de liquidité aux banques pour contrebalancer les effets de «hasard moral» engendrés par la volonté des pouvoirs publics de protéger les créanciers des banques. Faute de mettre en place les réformes structurelles nécessaires, les politiques des pays occidentaux poussent ainsi les banques centrales à agir de manière contre-productive, voire dangereuse, en favorisant l’apparition de nouvelles bulles spéculatives.
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