Les liens entre banques et fonds de dette privée sont de plus en plus étroits, à mesure que les premières augmentent le volume de leurs prêts aux seconds, selon une étude de Moody’s.
Les 32 grandes banques américaines, européennes et asiatiques interrogées par l’agence de notation font état d’un total de 525 milliards de dollars de prêts à ces fonds à fin 2023, après une hausse annuelle de 18 % en moyenne sur la période 2021-2023. La progression la plus forte se trouve en Amérique du Nord (+ 23 % par an), mais elle atteint tout de même 12 % en Europe (17 % pour la région Asie-Pacifique). Si les banques d’Amérique du Nord (essentiellement des Etats-Unis) comptent pour 54 % des prêts, les établissements européens en représentent tout de même 27 %, à 145 milliards de dollars. Ce sont les banques relativement plus mal notées (baa) qui prêtent le plus aux fonds de dette privée, en proportion du total global de leurs encours de crédits : le ratio atteint 5 %, contre 3,1 % pour les établissements notés « a » et au-delà. Si les prêts basés sur la NAV (Net Asset Value) sont encore minoritaires, ce sont ceux qui se développent le plus vite, relève Moody’s.