Depuis le bris de ses covenants bancaires, au printemps dernier, Vivarte discutait avec ses créanciers afin d’obtenir un gel temporaire de ses clauses financières. Alors que la société se disait confiante quant à une issue favorable, sa requête a été rejetée de peu, la semaine dernière. Le groupe a en effet obtenu l’accord de 65,1 % de ses prêteurs, contre un minimum requis de 66,6 %. Techniquement, les banques peuvent donc exiger le remboursement immédiat de la dette, qui s’élève, en net, à 2,8 milliards d’euros. Selon des spécialistes en restructuration, ce désaveu s’explique par le fait que les créanciers se montrent actuellement très prudents vis-à-vis des acteurs du secteur du prêt-à-porter, très affecté par l’atonie de la consommation. En outre, les évolutions législatives à venir incitent les créanciers à temporiser. «La réforme de la procédure collective, qui devrait être adoptée prochainement, va renforcer les marges de manœuvre des créanciers concernant ce recouvrement de leurs fonds, explique un avocat. Ces derniers utilisent donc dès maintenant ce moyen de pression pour réclamer aux actionnaires des entreprises en difficulté un relèvement des marges de crédit.» De nouvelles discussions sont prévues entre Vivarte et ses prêteurs.
LBO
Les créanciers de Vivarte refusent de geler les covenants bancaires
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