Plus de 55 400 défaillances d’entreprises ont été recensées en 2023 par la Banque de France. Un chiffre en hausse de 34,4 % par rapport à l’année dernière, mais qui demeure toutefois nettement inférieur à la période pré-pandémique.
En effet, entre 2010 et 2019, 59 342 défaillances en moyenne ont été enregistrées, avant que les mesures étatiques de soutien à la trésorerie des entreprises ne fassent reculer le nombre de dépôts de bilan à un niveau historiquement bas (moins de 30 000 par an en 2020 et 2021).
L’effet de rattrapage à l’œuvre aujourd’hui concerne tous les secteurs, mais de manière hétérogène : les plus durement touchés sont l’hébergement et la restauration, ainsi que l’information et la communication, qui ont vu leurs défaillances respectives augmenter de plus de 44 % par rapport à 2022. L’immobilier accuse quant à lui une augmentation de 40,4 %, complétant le podium des secteurs les plus en difficulté. A l’inverse, le secteur « agriculture, sylviculture et pêche » est le seul dont le nombre de défaillances recule en 2023 (-1,3 %). De leur côté, les ETI et grandes entreprises font l’objet d’un retour de bâton plus sévère que les TPE-PME, puisqu’elles voient leur nombre de défaillances augmenter de 111,1 % par rapport à l’an dernier, contre 34,3 % pour les petites et moyennes entreprises.
